Un joueur de jeux-vidéos victime de « swating » : les auteurs condamnés
Un joueur de jeux-vidéos victime de « swating »
En février 2015, un commissariat d’Ile de France a reçu un appel téléphonique de la part d’un homme indiquant avoir poignardé sa compagne. Les policiers sont immédiatement intervenus au domicile de cet homme.
Or, après avoir défoncé la porte de l’appartement et investi les lieux en force, les policiers n’ont constaté aucune scène de crime. En effet, un homme était tranquillement en train de jouer en livestream sur son ordinateur alors que sa compagne se trouvait paisiblement dans la chambre à coucher.
Entendu par les policiers, l’homme leur a indiqué qu’il était très probablement victime de « swating ». Il s’agit d’une pratique venue des États-Unis qui consiste à contacter la police de manière anonyme pour dénoncer un crime fictif de sorte à générer une intervention des forces de l’ordre au domicile de la victime.
L’homme a notamment expliqué aux policiers qu’il était un joueur connu dont la popularité et les revenus pouvait générer des jalousies dans le milieu des jeux-vidéo sur internet. Le ou les auteur(s) du canular cherchaient ainsi probablement à lui nuire.
Le recours à un avocat en cas de « swating »
En parallèle de l’action publique menée par le parquet, le couple victime du canular s’est constitué partie civile. Ils ont mandaté le cabinet pour défendre leurs intérêts et obtenir réparation du préjudice subi.
Au terme d’une enquête de police particulièrement minutieuse et approfondie, trois individus ont été identifiés comme étant à l’origine des faits de swating commis à l’encontre de la partie civile.
A l’issue de leur garde-à-vue et au vu des éléments de preuve accablants réunis par les policiers lors de leurs investigations, les trois individus ont été renvoyés devant le Tribunal correctionnel pour y être jugés des chefs d’usurpation d’identité, dénonciation de délit imaginaire, divulgation d’informations fausses de nature à provoquer l’intervention des secours, escroquerie, violence avec préméditation et recels de produits provenant d’une infraction.
La condamnation des auteurs du canular
Au mois de juin 2016, souhaitant envoyer un message clair aux personnes tentées par cette pratique, le Tribunal correctionnel de Créteil a condamné l’instigateur du swating et ses complices à de lourdes peines d’emprisonnement.
En outre, le Tribunal a octroyé à la partie civile d’important dommages et intérêts. Ces derniers comprenaient notamment les frais de réparation de la porte de l’appartement et l’indemnisation du préjudice d’anxiété causé du fait de l’intervention des forces de l’ordre.
Il s’agit de l’une des premières condamnations en France pour de tels faits.
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