Un chirurgien esthétique victime de dénigrement sur Google
Publication d’avis négatifs sur Google
Un chirurgien esthétique s’est aperçu que des avis particulièrement négatifs et ne correspondant à aucunes situations rencontrées par son cabinet étaient régulièrement publiés sous pseudonyme sur la fiche Google My Business de son cabinet.
Huit de ces avis étaient particulièrement excessifs et infondés. Le chirurgien s’est donc demandé s’il ne s’agissait pas de faux avis et s’il ne faisait pas, en réalité, l’objet d’une campagne de dénigrement savamment orchestrée.
En effet, les similitudes dans les termes et expressions employés, la régularité des publications et le fait que certains avis évoquaient des opérations que le chirurgien ne pratiquait pourtant pas permettaient légitimement au praticien de douter de l’authenticité de ces avis.
Le contenu des avis Google visant le chirurgien esthétique constitutif de dénigrement
Il était principalement reproché au chirurgien d’être un homme « désagréable », « hautain » ou « antipathique ». Celui-ci était aussi dépeint comme un praticien peu scrupuleux, parlant « surtout du prix » et n’ayant « qu’une envie c’est qu’on lui donne son argent ».
Le recours à un avocat en cas de dénigrement sur Google
Du fait de l’atteinte portée à sa réputation et craignant de graves répercussions sur la confiance que pourraient lui témoigner ses patients, le chirurgien a pris contact avec le cabinet afin de savoir comment faire cesser cette situation.
L’identification des auteurs du dénigrement à l’encontre du chirurgien esthétique
Une requête en communication de données d’identification a rapidement été soutenue auprès du Président du Tribunal de Grande Instance de Paris afin d’obtenir de Google l’ensemble des éléments permettant d’identifier le ou les auteur(s) des avis anonymes.
Sans surprises, les données transmises par Google ont permis de révéler que sur les huit avis en cause, cinq étaient faux, les adresses mail de récupération de certains comptes étant les adresses mail principales des autres comptes.
La suppression de certains avis constitutifs de dénigrement
Le chirurgien est alors parvenu à faire supprimer la majeure partie de ces avis en s’adressant à Google ou en prenant directement contact avec leurs auteurs.
Toutefois, un avis dénigrant demeurait en ligne, son auteur n’ayant pu être identifié à ce stade.
Une nouvelle requête en communication a donc été soutenue, cette fois-ci à l’attention du fournisseur d’accès internet gestionnaire de l’adresse IP communiquée par Google.
Les informations transmises par le fournisseur d’accès internet ont permis d’identifier une patiente. Elle avait été opérée 11 mois auparavant et s’était pourtant déclarée « extrêmement satisfaite » de son opération.
Le chirurgien a par conséquent mandaté le cabinet afin de mettre cette dernière en demeure de supprimer son avis.
Action en justice sur le fondement du dénigrement
Étant donné l’absence de réponse de la patiente et compte tenu du préjudice de réputation subi, le chirurgien a mandaté le cabinet pour intenter une action à l’encontre de cette dernière devant le Tribunal de Grande Instance de Paris sur le fondement du dénigrement, l’objectif étant alors d’obtenir des dommages et intérêts ainsi que la suppression de l’avis sous astreinte.
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